Une route tachée de sang se dessine dans la nuit et grimpe, grimpe dans la montagne, vers le ciel, elle s’étire, se lance, s’élance à travers la ville.
Beyrouth, ce n’est pas qu’une ville, c’est pour moi une émotion, un ressenti, une manière de vivre. Oui, quand je la vois je sens quelque chose de fort qui commence en murmure et grandit, grandit jusqu’à ce que ça n’explose, ou que ça n’implose. C’est un risque, c’est une aventure, c’est mon cœur qui bat sous ses fenêtres en arcades. Un jeu presque. Mais oui, Beyrouth c’est une émotion ancrée aux pieds des montagnes et attendries par les allers-retours des vagues. De l’émotion, encore et toujours, c’est ça, ma ville, Beyrouth.
Vanessa Gemayel